Samedi 1° juillet : le 8 de Sargan et en route vers Belgrade

Nous n’avions pas d’argent serbe, il a donc fallu trouver, à Mokra Gora un « Bankomat », après avoir erré en interrogeant plusieurs personnes (ils ne parlent pas tous anglais, encore moins français) on a trouvé.
Nous étions prêts et en avance pour prendre le train du « Huit de Šargan ».

Cette ligne relie Mokra Gora à l’altitude de 560 m à Šargan qui est à 810 m, donc un dénivelé de 250 m pour une distance en ligne droite de 5 km. Malgré les tunnels possibles et pour ne pas avoir une pente trop forte, les concepteurs ont décidé de faire des boucles, elles ont ainsi porté la longueur de la ligne à 15 Km et vue du dessus une partie du tracé dessine un 8.

Donc départ, pour un aller-retour de la gare de Mokra Gora à 10h30.

La voie est étroite de 760 mm. Ouverte aux voyageurs en 1925, cette ligne reliait Belgrade à Sarajevo, elle fut fermée en 1974. Il est en projet de la prolonger jusqu’à Višegrad en Bosnie-Herzégovine.

Parfois, le train est tracté par une locomotive à vapeur, mais cette fois nous avions une diesel. Heureusement pour la traversée des 22 tunnels.

A l’aller, il n’y a aucune halte. A Šargan un arrêt conséquent permet de passer la locomotive à l’autre bout du train pour le retour. Les voyageurs en profitent pour manger des glaces.

En revanche, le retour est ponctué de nombreux arrêts afin de pouvoir observer et photographier le paysage.

Emir Kusturica a popularisé cette ligne. Car dans son film « La vie est un miracle », l’action se déroule essentiellement à la gare de Golubiči lors de la guerre de 1992. Le personnage principal est l’ingénieur qui construit la ligne (anachronisme ?). Au cours du voyage on voit des éléments rappelant le film.

L’après-midi, nous partons en direction de Belgrade, les routes serbes ne sont pas très bonnes, la chaussée est souvent en mauvais état.

Nous avions prévu de faire du camping sauvage, les terrains de camping sont rares en Serbie. Malgré nos recherches, nous n’avons pas trouvé d’endroit agréable et nous avons terminé sur une place, un peu « terrain vague », à Lazarevac à 21h.

Petite remarque sur l’heure. Tous les pays que nous avons traversés sont à la même heure qu’en France, mais ce soir là nous étions à 20° de longitude est, soit un décalage au soleil d’une heure. Ce soir là le soleil se couchait à 21h20 à Lyon et à 20h20 à Lazarevac. Donc à 21h, il faisait déjà nuit.

 

Carte de l’itinéraire de ce jour (nouvel onglet)